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Naissance de Marguerite Defline Actualités Condamné à être libre de R.K. READY


Nicolas LEPOUTRE (à gauche) et Alex sont partis d'Australie en février 2007. Après 451 jours de vélo, ils sont arrivés vendredi soir à La Roquebrussanne, où une fête était organisée en leur honneur. : Dominique Leriche


Qui suis-je ? Quel est mon but dans la vie ? Tous les jeunes adultes se posent ces questions. Pour y répondre, Nicolas Lepoutre et Alexandre Garros ont choisi un moyen radical : parcourir l'Eurasie à vélo. Vendredi soir, leur périple s'est achevé à La Roquebrussanne, où un comité d'accueil les attendait.

Vingt-six pays traversés, 451 jours de voyage, 20 450 km, et une seule remarque en descendant de la selle, avant de se jeter dans les bras de leurs familles et amis : « Le plus dur ce n'est pas de se lancer, c'est d'arriver. »

L'aventure débute un an plus tôt. Nicolas, ingénieur agronome dans les Alpes-de-Haute-Provence, appelle son ami Alex, expatrié en Chine pour le compte d'une firme industrielle. « Ça te dirait de partir en Australie en avion et de revenir à vélo ? » Celui-ci n'hésite pas une seconde. Les deux salariés modèles économisent et rongent leur frein en attendant le jour de la libération. « C'était maintenant ou jamais. Nous avions 25 ans, un travail intéressant mais surtout l'envie de partir et la soif de découvrir. Pas besoin d'excuse ou de justifications pour nous déculpabiliser ou trouver des sponsors. Nous avons eu la chance de pouvoir le faire, nous avons tout plaqué et nous l'avons fait », se souvient Nicolas.

Leur journal sur le Net

Un enseignement à tirer de cette expédition à deux-roues autour de la planète ? « Une leçon d'ouverture et d'hospitalité, répond Alexandre. Les pays les plus risqués sont aussi les plus accueillants. » Leurs plus beaux souvenirs, ils les ramènent d'Iran et du Pakistan. « Il ne faut pas confondre la politique et les gens sur place. Les familles n'avaient rien et elles nous ont tout donné. A manger, à boire, de l'argent... Imaginez la situation inverse, vous accueilleriez un Iranien à vélo habillé comme dans son pays ? », interroge Nicolas.

Pendant un an et deux mois, les deux « explorateurs » ont tenu un journal de bord sur Internet. Leur site, « Rustine contre routine », a enregistré 123 000 visites. Le rêve a même contaminé Eric, un ami commun. « J'ai craqué. Je les ai rejoints à Sarajevo pour terminer le voyage avec eux. »

Après un week-end de fête, une autre aventure plus compliquée se profile à l'horizon. Celle du quotidien. Pour l'enrichir, les idées ne manquent pas. Un livre, des expos... Voilà peut-être la réponse aux questions existentielles : la vie est un voyage qu'il faut savoir embellir.

Tanguy Cohen

Savoir +

Site web : www.rustines-vs-routine.fr

Var-Matin
 


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